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Ariège : l’immobilier neuf s’enfonce dans la crise
Logements neufs : chute des mises en chantier
Au premier trimestre 2023, le secteur du logement neuf a continué de dégringoler en France : les mises en chantier ont reculé de 11,2%. D’avril 2022 à mars 2023, la chute des mises en chantier dans l’immobilier neuf s’est élevée à 18%. Les maisons individuelles sont les plus touchées par la crise, avec un recul des constructions de maison de 14,5% au premier trimestre. Les logements collectifs, eux, ne reculent que de 5,6%.
Construction neuve : un point bas a été atteint
Le professeur d’économie Michel Mouillart, de l’université Paris-Ouest, estime cependant que la chute de mise en construction de logements neufs a atteint un plancher. Si le mouvement de dégradation semble avoir atteint un point bas, c’est dû à la situation économique difficile, qui décourage investisseurs et promoteurs. Même si l’année 2023 ne s’annonce pas sous les meilleurs augures, le niveau des mises en chantier devrait remonter dans les mois à venir.
Environ 320.000 nouvelles constructions en 2023
Une analyse confirmée par la situation des permis de construire. Entre janvier et mars 2023, les autorités en ont octroyés 5,5% de plus, avec un niveau situé à 129.499 unités. Par rapport à l’année précédente, cela signifie une baisse de -6,2% seulement. D’après les estimations de maison en Ariège, la construction de 320.000 nouvelles habitations devrait démarrer en 2013. Cela reste cependant bien loin de l’objectif de 500.000 logements neufs par an, fixé par le président Hollande. La pénurie dans les villes françaises les plus dynamiques (dont Paris, Lyon, Montpellier, Bordeaux ou encore Nice…) ne risque pas de s’atténuer.
L’APL remis en cause
Selon Philippe Dallier, sénateur de la Seine-Saint-Denis, il est urgent et salvateur de réformer l’aide personnalisée au logement (APL).
En effet, les aides personnelles au logement impacteraient fortement sur la hausse des loyers. Entre ces aides et celles débloquées par les collectivités, chaque année, 7 milliards d’euros faciliteraient, dans certains cas, la progression impressionnante des loyers.
Dans une interview donnée à Capital, le sénateur soutient ses dires par un exemple aberrant, observé au sein même de sa commune : « […] j’ai découvert qu’un meublé de 50 mètres carrés était loué 2.000 euros par mois à une femme seule vivant avec six enfants. Pour payer ce loyer exhorbitant, le locataire touchait 800 euros du Conseil général et près de 650 euros d’APL ! Les aides publiques doivent-elles permettre cela ? ».A contrario : une baisse des loyers pour les étudiants
Alors que la course au logement a déjà commencé pour près d’1,5 million d’étudiants, les loyers des petites surfaces reculent dans la plupart des grandes villes universitaires. Redoutant les impayés, les propriétaires se montrent moins gourmands, bien que les studios et chambres de bonne restent hors de prix.
Le prix du loyer moyen par mètre carré a ainsi chuté de 5% à Lille, de 3,9% à Rennes, de 2,5% à Montpellier et de 3,6% à Paris.
Découvrez les loyers moyens par mètre carré des studios dans 10 grandes villes étudiantes .
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